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Riquet à la houppe ; Amélie Nothomb

La mère de Rose s'appelait Passerose, autre nom de la rose trémière.

Je ne lis pas tous les livres de la rentrée littéraire (cette année quelques 600 ouvrages dont la moitié en français, c’est trop !). Mais j’avoue que je me prête au jeu et je me suis procurée le 25ème opus d’Amélie Nothomb. Et bien m’en a pris car celui-là, à mon sens, fait partie de ceux qu’il faut lire quand on veut découvrir cette auteure.

Riquet à la houppe ; Amélie Nothomb

Riquet à la houppe c’est un conte de Charles Perrault dans lequel un se côtoie un petit garçon très laid et une petite fille très jolie.

Amélie Nothomb revisite ce conte, le modernise et en fait une savoureuse histoire. Déodat est un jeune garçon au physique très ingrat. Fils unique, il est précoce et intelligent.

Trémière est belle mais tout le monde la trouve un peu bête. Elle est élevée par sa grand-mère. Ils sont rejetés par tous parce que trop différents.

Amélie Nothomb va faire en sorte que ces deux-là se rencontrent …

Les prénoms sont toujours extraordinaires !!

Riquet à la houppe ; Amélie Nothomb

Mon avis

J’aime beaucoup l’écriture d’Amélie Nothomb, unique, truculente, le choix des mots et des situations. Elle nous entraine à travers des réflexions philosophiques comme le bien et le mal, l’insatisfaction, la vulgarité, le beau, le laid, les jugements de valeur, la différence… Elle traite les durs moments que peuvent être l'enfance et le regard pas toujours tendre des autres.

Ils résolurent la quadrature du cercle ; à l’extase hypnotique des débuts amoureux coïncidait la calme certitude de leur éternité. p 178

A la réflexion, l’insatisfaction et la vulgarité pouvaient s’interpréter comme les versions féminines et masculines d’une force identique : le désir. p 112

 

Les références à l’ornithologie est intéressante et m’ont fait penser à un livre que j’ai lu il y a quelques années La danse du Cratérope écaillé. J’y reviendrais dans un autre post.

Ce que l’oiseau nous apprend, c’est que l’on peut être libre pour de bon, mais que c’est difficile et anxiogène… contrairement à nous l’oiseau accepte l’angoisse. P139

 

Encore une fois Amélie Nothomb emploie des mots inusités pour moi inconnus que j’aime découvrir :

        Enfançon/enfançonne : enfant en bas age

        Sadarnapalesque : luxurieux

        Déréliction : sentiment d'abandon, de solitude

        Prétérition : figure de style qui consite à dire sans dire (Monsieur de La Rochefoucauld, pour ne pas le nommer..)

        Et autres incunables...

 

Et, oui, ce livre pour moi est une pépite à lire d’une traite et qui fait passer un excellent moment, hors du temps.

 

Tag(s) : #Iri's reading
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