Même si on y reste, a dit Paola, collés au rocher le gueule ouverte par le froid, on sera des grands
Pierre a repris l’exploitation familiale dans la vallée de Saint Vincent, au dessus de Bourg d’Oisans où il élève des moutons. Sa sœur Claire, est biologiste et vient tous les ans pour Toussaint dans la maison familiale. Ils ne savent pas grand-chose l’un de l’autre, les journées sont faites de longs silences et de souvenirs ou de cauchemars. Pierre la retrouve, dans la montagne, vêtue d’une étrange jupe à carreaux … et pendue !
Et je ne dirai rien de plus sur l'histoire !
J’ai été séduite par la place que prend le paysage dans ce récit et la description faite par l’auteur.
Protagoniste à part entière, la montagne est belle et accueillante mais aussi rude et hostile tout comme les personnages principaux.
De l’automne au printemps, Xavier-Marie Bonnot plante le décor et met en place les différents éléments du roman. La narration se fait au rythme des premières neiges de l’année, des agneaux qui naissent… Puis, viens l’hiver, froid, et le drame. Les flics, le PGHM, le juge, l’enquête !
L’été finit par arriver et avec lui, le dénouement, le suspens…
Dans La dame de pierre, la psychologie des personnages est particulièrement bien décrite. Ce polar est un plaidoyer contre l’homophobie et les dégâts que peuvent provoquer les secrets de familles qui finissent toujours pas ressurgir.
Même si on peut regretter quelques longueurs, certains passages sont intenses et chargés en émotions. Le personnage de Pierre Verdier est authentique et bien construit. Cette légende des hauts sommets Alpins et Himalayens et le drame qui a bouleversé sa vie, font de lui un personnage subtil et attachant. J’ai été moins séduite par Vicky et Portal.
Bref, j’ai aimé ce polar ainsi que l’écriture fluide et agréable de l’auteur que j’ai lu pour la première fois. Très bon livre détente !
Extrait
Pierre a eu sa part de gloire, mais pas de la même façon que sa sœur. Claire a donné a la famille ce qu’elle attendait depuis longtemps, une belle réussite. Lui, il a donné la renommée des conquérant de l’inutile, des premières retentissantes, des hivernales comme aucun n’a tenté.
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