Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ed. PIPPA, 2021, illustration Anna Maria Riccobono

Ed. PIPPA, 2021, illustration Anna Maria Riccobono

Nos certitudes d’aujourd’hui sont nos doutes de demain

Page 7

Sorti à l’occasion du 15e anniversaire des Editions Pippa, Le haïku en 17 clés, du haïjin Dominique Chipot, est devenu mon livre de chevet. J’avais entendu parler de sa sortie et je l’attendais avec impatience.

17 clés, ce sont les 17 syllabes du haïku, 17 clés, ce sont 17 chapitres pour comprendre, révéler les codes, les règles et les façons d’écrire ces petits poèmes courts japonisants.
Dominique Chipot dans son ouvrage explique de façon simple, avec bienveillance et simplicité les grands principes de l’écriture.

J'ai ponctué les chapitres avec quelques dessins de l'illustratrice Anna Maria Riccobono.

Illustration de Anna Maria Riccobono (page 39)

Illustration de Anna Maria Riccobono (page 39)

La première partie « Découvrir » comme son titre l’indique, amène le lecteur « aux sources du haiku japonais, la diversité » et décrit les principes de base dont l’art difficile du « pas de côté ».

Chemin forestier

cette saveur de confiture

au fond des yeux

Illustration de Anna Maria Riccobono (page 182)

Illustration de Anna Maria Riccobono (page 182)

La deuxième partie propose d’Approfondir l’esthétique du haïku, le choix et l’arrangement des mots, la place de la césure, l'utilisation des adjectifs et adverbes, et l’indispensable mot de saison pour un haiku restant « du domaine du sensible » (page 144).

J’apprends

le langage du corbeau

jour de solitude

Ecrire des haïkus, ce n’est ni transmettre un message (…) ni exprimer ses perceptions. Par conséquent, le haïjin doit s’entrainer à saisir ses sensations avant de les analyser.

page 154

Ce chapitre donne quelques clés de construction, le « où, quand, quoi », les associations d’images ou les oppositions, les juxtapositions, les complémentarités, et d’autres figures de style pour élargir le champ des possibles.

Le parquet poncé

mes muscles vibrent

sur le bol de thé

Illustration de Anna Maria Riccobono (page 196)

Illustration de Anna Maria Riccobono (page 196)

Et dans la dernière partie, l’auteur invite le lecteur à Poursuivre avec des notions d’esthétique japonaise et ses nombreux concepts comme le wabi-sabi, le Kokkei et bien d'autres encore.

Dans le tout dernier chapitre Dominique Chipot propose des conseils pour le haïjin qui souhaite se lancer dans la publication.

De ce recueil, outre les conseils avisés, argumentés et précieux de Dominique Chipot, je retiendrai la dernière clé essentielle à mes yeux

« le but du chemin, c’est le chemin lui-même … ».

"Travailler, retravailler, laisser poser, réfléchir sur le choix et l’ordre des mots d’un haiku, avant de le publier ou de le proposer à publication est un nécessaire chemin qui demande de l’humilité et de ne pas se laisser distraire ni par son orgueil ni par ses certitudes". p 216

Ce recueil est riche, instructif, et pour le poète que j’essaye d’être, ce n’est que du bonheur. Il est, de mon point de vue, un des livres de référence du domaine.

Poètes haïjins, débutants ou confirmés, ou simplement lecteurs curieux, plongez vous dans ce livre !

Illustration de couverture de Anna Maria Riccobono

Illustration de couverture de Anna Maria Riccobono

Tag(s) : #Hai-coup de coeur, #Iri's reading
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :