Deux sœurs ; David Foenkinos

Résumé

Mathilde s’effondre littéralement quand Etienne la quitte. Elle essaie tant bien que mal de se raccrocher à son métier de professeure de français mais elle apprend qu’Etienne a rompu pour renouer avec son ancienne petite amie. C'en est trop pour Mathilde qui sombre dans la dépression. Mise à pied pour avoir giflé un élève, sa sœur Agathe lui propose de venir s’installer chez elle. Elle et son mari la réconforte et lui apporte leur soutien. Ils font absolument tout pour que Mathilde aille mieux. Tantôt mélancolique tantôt donnant l’impression de remonter la pente, Mathilde s’éternise en abusant de la gentillesse de sa sœur et de son beau-frère. Et même si chacun y met du sien et de la bonne volonté, le petit logis d’Agathe devient le lieu d’agressivité où la jalousie s’installe irrémédiablement.

Mon avis

Encore un auteur que je n’avais jamais lu…

S’il est question dans ce roman d’un deuil sentimental, il est aussi question de reconstruction, d’abandon, de solitude, et de ces sentiments si proches que sont l’amour et la haine. David Foenkinos dresse un portrait d’une femme blessée dans son corps et dans son âme, en proie avec sentiment d’abandon. Il décrit avec pudeur la souffrance, le rejet, la douleur de Mathilde et son destin brisé. Le bonheur s’effrite laissant place à la folie.

Deux sœurs est une lecture agréable, écrite dans un style thriller psychologique. Le récit est fractionné en très court chapitre, tout en simplicité et en finesse. La plume est vive, fluide ce qui fait que le livre s’engloutit d’une traite. De très belles réflexions ponctuent le récit.

Raconté comme un page-turner cette histoire m’a happée... et la fin m'a surprise !

A découvrir sans tarder !

Extraits

Chacun possède son propre chemin vers la consolation, son mode d'emploi pour tenter de chasser la douleur. p 50

Quand vous souffrez, tout le monde vous considère comme un produit explosif. Vos interlocuteurs s’approchent de vous en espérant que le fil rouge et le fil bleu qui sont en vous ne vont pas leur faire exploser une bombe au visage. p 118

Elle vivait sa vie amoureuse comme un touriste dans un musée, prend en photo un tableau au lieu de le regarder vraiment. p 148