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La grande faille de Californie, point faible de l'écorce terrestre, est le lieu de fréquents séismes. Celui qui vient d'avoir lieu, de faible intensité, aurait pu passer inaperçu s'il n'avait été revendiqué par des terroristes. Revendication que ni le FBI ni la police ne prennent au sérieux. Seul le sismologue Michael Quercus est troublé, car tout indique que ce tremblement de terre a été provoqué artificiellement...
L’idée est remarquable et l’intrigue bien menée. Les tremblements de terre sont à ranger dans la catégorie des catastrophes naturelles. L'auteur s'est donc demandé si l'homme pouvait, dans certaines circonstances, provoquer ce type de désastre. Je ne donnerai pas la réponse...
Mais, il suffit de lire la quatrième de couverture pour voir que ce roman ne va pas manquer de rebondissements.
Les personnages sont tous charismatiques que ce soit Judy, l'agent du FBI au caractère bien trempé qui n'hésite pas à se lever contre sa hiérarchie pour imposer ses idées ou Priest, le chef des "Soldats du Paradis" ou encore Mélanie et Mickael. Personnellement, j’aime beaucoup le personnage de Judy mais celui de Priest a également beaucoup de relief. Au début du roman, il apparaît luttant pour une noble cause à laquelle on adhère presque mais au fur et à mesure de la lecture, le personnage sombre dans une espèce d'obsession psychopathe. Et après le terrible 7 janvier, où nous sommes tous devenus Charlie, on imagine très bien la possibilité de cette folie !
Le style de l'auteur est clair, simple et agréable, il nous transporte dans cette aventure palpitante. L’enquête de Judy et du FBI alterne avec l'organisation terroriste de Priest, ce qui donne une dynamique intéressante. Bref, un récit bien rythmé et qui ne part pas dans tous les sens.
A noter le caractère écolo de ce roman qui alerte sur les dégâts que peut causer l'Homme sur la planète.
Apocalypse sur commande est le 1er roman de Ken Follett que je lis. Et, j'ai bien aimé cette histoire, sur fond de catastrophe.
Pour résumer: un polar palpitant et une lecture plaisir !
Extrait :
Une forêt de pins aussi drue que la fourrure sur le dos d'un ours couvre les collines. Le ciel est si bleu dans l'air pur des montagnes qu'il en fait mal aux yeux. A des kilomètres de la route existe une vallée secrète. Dans les replis de ses pentes abruptes coule une rivière aux eaux glacées. Là, caché aux yeux des étrangers, un versant ensoleillé a été défriché; des vignes y poussent en rangs bien alignés. p.9
Cela faisait quarante heures qu’elle n’avait pas dormi, mais hantée par l’horreur de seisme, elle n’avait pas sommeil… p 399