Georges Brassens - Mourir pour des idées
Pour Georges BRASSENS : nous voulons bien mourir pour des idées !!!
... il arrive qu'on meure pour des idées n'ayant plus cours le lendemain...
Mourir pour des idées, d'accord...
Lorsque j’ai appris l’attaque de Charlie Hebdo, j’étais au boulot, dans un couloir de l’hôpital où je bosse. Je n’y ai pas cru ! Charlie hebdo, pour moi, c’était une blague, encore une provocation, encore une caricature…. Puis de retour at home, j’ai tout de même mis la télé, Canal et là j’ai vu… non, j’ai réalisé, j’ai vu les images, j’ai vu les caricaturistes que je ne connais que de nom comme beaucoup d’entre nous.
Une vague d’horreur, d’incompréhension, une envie de vomir s’est emparée de moi.
Et, je suis restée bloquée sur les chaînes d’informations pendant de longs moments sans pouvoir rien faire d’autre. Je n’ai pas pu m’occuper de la maison, j’ai bu un thé. L’atmosphère était pesante. J’ai pleuré, dans mon canapé. Très vite, j’ai pensé à mes enfants, à mon amoureux, à mes amis, à mes amies, à mes collègues musulmans. Je ne comprenais pas.
Scotchée devant Itélé, couchée, BFM en continu…
Et puis, le lendemain, dans mon service, jour de deuil national. Dans les couloirs, des murmures, des discours : le sujet est sur toutes les lèvres.
J’ai la boule au ventre, comme mes collègues, j’ai parlé avec mes agents, parlé de censure, de liberté de penser et de s’exprimer. J’ai parlé de l’importance de lire et de comprendre. J’ai parlé de l’importance d’en parler à nos jeunes (j’ai 8 jeunes adultes). J’ai parlé de l’importance de ne pas faire l’amalgame, le terrorisme de Daesh n'a rien à voir avec la religion musulmane.
J’ai demandé que tous mes agents soient présents à la minute de silence organisée par le chef d’établissement.
Alors dans ce billet, je veux vous parler de ce que je ressens.
Je suis sidérée parce que des innocents sont morts assassinés. Je ressens, bien sur, un sentiment de compassion pour les familles des victimes et je ne comprends pas que des jeunes puissent étre fanatisés jusqu'à tuer. Je ne connaissais pas l'équipe de Charlie Hebdo, mais je connaissais plus ou moins le travail de quelques-uns. Et certains, je les ai connus quand mes enfants étaient jeunes (Cabu à Recrea2 avec Dorothée).
Générique de fin de Récré A2 par Cabu (1988)
Comme son nom l'indique...
https://www.youtube.com/watch?v=y5-IJcI1WjU&feature=youtu.be
de ce massacre.
Et nous savons maintenant que nous avons l'ardente et jouissive obligation d'être Charlie à jamais.
Aujourd’hui Charlie je suis, parce que 17 tu es, et 1 million nous sommes…