Rester vertical d’Alain Guiraudie (2016)

Après midi tranquille, pluvieux et l’occasion de regarder Rester Vertical de Guiraudie, film présenté dans la sélection officielle du Festival de cannes 2016.

Rester vertical, c’est la rencontre improbable entre Léo (Damien Bonnard), en recherche d’inspiration et Marie (India Hair), bergère, fusil à la main pour défendre son troupeau de brebis contre les loups. L’histoire se passe au fin fond des Causses lozériennes, mais aussi à Brest et dans les marais poitevins.

Complètement décalé, âpre, déroutant, impudique, pastoral, animal, j’ai été scotchée par le regard de Guiraudie sur les relations humaines (misère sexuelle, homosexualité, baby blues, amour paternel, fin de vie, précarité), sur les embardées fantastiques (séance de pseudo psychanalyse avec des électrodes végétales) et surtout, j'ai été convaincue par le jeu des acteurs et les prises de vue tantôt belles et bucoliques, tantôt complètement impudiques comme le sexe de Marie filmé en très gros plan qui envahit l'écran telle l'Origine du monde de Gustave Courbet, puis, ce même sexe duquel surgira brutalement son nouveau-né…

Pourquoi ce titre métaphorique : on ne s’en sort dans la vie que si on reste debout (devant les loups bien sur !) et j'aime bien cette idée  !

Film qui ne laisse pas indifférent mais pour un public averti car certaines scènes sont crues voire choquantes !

A ne pas rater pour sortir des sentiers battus !