Résumé
L’été est propice aux lectures « page turner », bien installée dans une chaise longue. J’ai donc ressorti un Minier que j'avais dans ma pile à lire, Nuit ou les aventures du flic de la SRPJ de Toulouse, Martin Servaz. C’est le 4eme livre de l’auteur et me voilà embraquée dans le grand nord sur une plateforme pétrolière norvégienne où une technicienne est assassinée avec la marque du tueur en série Julian Hirtman. Les seuls indices sont la photo d’un enfant et celle de Servaz. Kristen Nigaard, inspectrice norvégienne et Servaz vont mener l’enquête conjointement, entre Toulouse et les Pyrénées…
Les démons sont malicieux et puissants
Mon avis
Nuit est la suite de Glacé. Mais il n’est pas nécessaire de l’avoir lu pour apprécier cet opus. J’ai beaucoup aimé le premier et j’ai apprécié celui-ci malgré quelques longueurs en particulier dans les descriptions qui ont un peu nuit à la fluidité de l’ensemble.
Les personnages sont remarquablement décrits, et c’est la force de Bernard Minier d’aller chercher ce qu’il y a de plus horrible dans l’être humain. La manière utilisée par l'auteur pour nous amener les éléments d'enquête est complétement maîtrisée et permet de tenir le lecteur en haleine. Le rythme s’accélère à la fin avec un rebondissement que je n'avais pas vu venir.
J’aime la constructions qui alterne des chapitres qui n'ont a priori aucun rapport entre eux et dont les liens se révèlent lentement jusqu’au dénouement de l’intrigue. L’écriture est fluide et d’une efficacité redoutable !
Un bémol toutefois concernent les deux scènes pornographique qui n’apportent rien à l’ensemble.
Un très bon moment, haletant, surprenant et incroyablement bien écrit !
Extraits
Tu ne dois pas avoir peur de ce que tu es, Gustav, lui avait dit un jour papa, et ça non plus Gustav ne l’avait pas exactement compris et pourtant il savait ce papa avait voulu lui dire. Oh oui. Page 164
Elle presse la sonnette une deuxième fois. La porte s’ouvrit enfin et Aurore Labarthe apparut. Elle était encore plus grande qu’elle l’avait imaginée – pas loin d’un mètre quatre-vingts. Et pourtant, elle était pieds nus. Elle avait enfilé un vieux peignoir qui avait l’air chaud et confortable, et ses cheveux mouillés de la douche, couleur de foin humide, tombaient autour de son visage sévère tel un rideau. Elle se campa devant Kristen. Une silhouette longiligne, un corps tout en os e en muscle. Des yeux bleu pâle totalement dépourvus de chaleur. Page 385
Livre en cours de lecture….
Le temps est assassin de Michel BUSSI