Résumé
Trois frères, Nils, l'aîné, Benjamin, le deuxième et Pierre le plus jeune, reviennent sur les lieux de leur enfance pour accomplir les dernières volontés de leur mère : répandre ses cendres dans le lac bordant leur maison d'enfance … Peu à peu, dans une narration qui entremêle le passé et le présent, les trois frères remontent le fil de leur histoire, dévoilant leurs personnalités, leurs affinités, les tensions qui subsistent et les silences qui pèsent. Que s’est-il passé au bord de ce lac ?
Elle allait au-devant de la mort, en silence.
Mon avis
Dans son premier roman, Alex Schulman décortique les interrelations d’un groupe familial dysfonctionnel, entre maltraitances, négligences, tendresse et violence. J’ai aimé la description des différents protagonistes, la mère et le père souvent alcoolisés et les trois garçons élevés entre tendresse et violence, celle de la nature, des retrouvailles, des reproches. Très rapidement, on comprend qu’un drame s’est déroulé dans cette famille et la tension est palpable du début à la fin.
L’écriture lumineuse et intelligente, la construction originale de ce roman m’ont beaucoup plu. En effet on remonte le temps, retrouvailles et souvenirs s’entrecroisent savamment narrés par Benjamin.
Ce roman se termine par une révélation fracassante que je n’avais pas vu venir… Je n’en rajoute pas car je ne veux pas dévoiler l’intrigue.
Je tiens à souligner la qualité du travail de traduction du texte du suédois au français, par Anne Karila. Cela offre une lecture fluide et vraiment très agréable.
Un gros coup de cœur pour cette histoire émouvante !
Alex Schulman in https://www.nouvelobs.com/critique/20220222.OBS54833/alex-schulman-l-enfance-ou-tout-commence-et-tout-finit.html
Extraits
Benjamin lâcha Molly, qui courut vers maman, et il la suivit sur le chemin herbeux. Ses parents étaient assis, regards baissés, dans l’herbe. Maman sortit un paquet de cigarettes, le posa sur la table, tendit la main vers la chienne. Page 42
La possibilité d’être seul avec papa. Ces instants qui lui avaient permis de respirer, au fil des années, de toujours se maintenir du bon côté de la vie. page 206
… Il pleurait, parce qu’il avait échoué dans la seule chose qui justifiait son existence sur terre. Page 273
Et le deuil rend muet page 282
Livre en cours de lecture….
SUR LA DALLE de Fred Vargas