Je me suis donc laissée tentée par ce bouquin prêté et recommandé par une collègue de travail qui m’en a dit beaucoup de bien. Mais si je vous dis que j'ai commencé la Scène des Souvenirs il y a plus d'un mois, je crois que cela veut tout dire…
L'histoire est belle : la Scène des Souvenirs est l'histoire de Dorothy, de Vivien, de Jimmy et de Laurel. Laurel, la fille ainée de Dorothy, a été témoin d'un meurtre pendant son enfance sans vraiment comprendre ce qui s’est passé. Sa maman arrivant à la fin de sa vie, Laurel décide de découvrir ce qui s'est passé et les raisons qui ont poussée sa mère à tuer cet homme.
Kate Morton nous amène sur la trace de la vie de Dorothy, dans le Londres de la seconde guerre mondiale. Et, si au départ, j’ai été un peu lassée par les descriptions longues et parfois ennuyeuses, le mystère de ce meurtre perpétré cinquante plus tôt par la mère de Laurel, m’a vite fait oublier mes réticences. J'ai tout de même attendu une bonne moitié du texte pour être complètement conquise par cette construction qui alterne l’enquête menée en 2011 par Laurel, la fille aînée témoin du meurtre en 1961 et l’histoire de Dorothy, Vivien et Jimmy durant le blitz de 1941. Le puzzle se met en place en laissant découvrir des personnalités complexes. Les personnages ne sont pas très nombreux et on apprend à connaître chacun d'eux au fil des pages.
Et bien que l'histoire soit très bien ficelée, je me suis plus d'une fois endormie au bout de quelques pages… dommage !
Extrait p 456 :
Les rideaux de dentelles frémissaient dans la brise et le doux et voluptueux parfum du dehors pénétrait par la fenêtre ouverte : s’y mêlaient l’eucalyptus, la myrte citronnée et les mangues trop mûres qui commençaient à pourrir sur l’arbre dont son père était si fier… Le ciel était sans nuages, bleu comme la mer, tendu comme une peau de tambour. Les feuilles des figuiers luisaient dans la lumière du soleil, les frangipaniers étincelaient de leurs fleurs roses et jaunes et les oiseaux bavardaient dans la forêt tropicale, derrière la maison.