Ce qui ne me tue pas, me rend plus fort.
De Stieg Larsson, j’ai lu les 3 premiers Millenium :
1- Les hommes qui n’aimaient pas les femmes
2- La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette
3 -La reine dans le palais des courants d’air
Larsson est mort et la suite a été confiée à David Lagercrantz.
Perpétuer un discours et des héros si mémorables, la gageure était sérieuse !
Histoire
Trente-trois jours, du 1er novembre au 3 décembre, répartis en trente et un chapitres, c'est le temps que prend cette nouvelle aventure.
Nous faisons d'abord la connaissance de Frans Balder. Professeur d'université dès l'âge de 27 ans, il est devenu l'éminence grise des big data et de l'intelligence artificielle. Frans est un pur, un dur, indépendant dans l'âme, incorruptible.
Linus, son assistant, persuadé que Balder est assis sur une mine d'informations sur la NSA, raconte tout à Blomkvist qui, au bord du gouffre n'a pas ramené un seul scoop depuis l'affaire Zalachenko (le père de Lisbeth, voir le tome 3). Il lui parle d'une hackeuse, prégothique, gothique ou punk et maigre comme un clou qui aurait aidé le professeur à pénétrer le système de la NSA... Lisbeth est de retour !
Mon avis
J'ai ouvert ce quatrième pavé avec beaucoup d’intérêt et même si j'ai aimé la suite des aventures de Mikael Blomkvist et Lisbeth Salander, j’ai eu du mal à terminer.
D’abord l'intrigue est complexe, aspect technique du hacking, réseaux de piratage informatique, intelligence artificielle, organisations diverses, variées et complexes (NSA, Säpo, mafia russe, police, presse…).
Ensuite, l'écriture est surement ingénieuse mais un peu lourde et difficilement compréhensible avec des détails qui n'apportent pas grand chose à l'histoire.
Et enfin, il y a beaucoup de personnages, trop de personnage. On finit par s’y perdre.
Millenium 4 reste pour moi un mystère. Il manque d’intelligibilité et de fluidité, et il faut s’accrocher pour ne pas perdre le fil.
J’ai peut-être du mal à passer de Larsson à Langercrantz…
La véritable bonne surprise vient d'un personnage secondaire, le petit August Balder, autiste savant type Asperger qui excelle en factorisation. Sa relation avec Lisbeth Salander est réjouissante (toutes proportions gardées car on est en présence de deux grands silencieux) et permet de s’accrocher pour aller jusqu’à la fin de l’intrigue...
Bref, je ne suis pas convaincue, mais si vous avez un autre avis, je suis preneuse !!
Extraits
Mickael Blomkvist était foncièrement respectueux des lois, un citoyen modèle en quelque sorte. Mais s’il y avait une personne qui était capable de lui faire franchir les frontières de l’interdit, c’était Lisbeth Salander. Mickael préférait affronter le déshonneur que de trahir Lisbeth en quelque façon que ce fût. p 343
August commença un nouveau dessin. Il esquissa quelques éléments rapides sur le papier. Il appuyait si fort sue le bâtonnet noir qu’il se brisa. Comme pour le dessin précédent, il allait très vite, un détail par-ci, un autre par là, des morceaux disparates qui s’agençaient progressivement les uns aux autres pour former un tout… p 360