C’est au décours de mes recherches à la médiathèque que je suis tombée sur ce petit bijou de Ouanessa Younsi.
Vous savez on feuillette le livre, on l’ouvre n’importe quelle page et on fait confiance à son instinct : celui là va me plaire ou bien, non, le style ne me plaira pas. Et bien j’ai su dès le premier regard que j’étais tombée sur une pépite!
Comment dire ?
Que j’ai aimé lire ce petit livre de poésies qui avec beaucoup de pudeur et tendresse fait dialoguer une petit-fille et sa grand-mère (Denise) victime de la maladie d’Alzeimer !
En quelques 90 pages, on suit les échanges, de la perte des mots à la perte de la vie. Un vrai régal, et même si la poésie ne vous branche pas, découvrez ce petit recueil, vous ne serez pas déçu.
je vous présente
ma nièce
si je ne suis plus
ta petite-fille
qui suis-je
p 17
ferme le feu
ne prends pas chaud
il fait beau
comme une échelle
p 55
Ouanessa Younsi est poète et psychiatre canadienne. À travers ses livres elle retrace ses préoccupations : le lien à l’Autre, le soin, la maladie, l’isolement, l’amour, la mort.
La poésie est un lieu où tous, poète comme patient, peuvent réapprendre à faire quelque chose d’essentiel et que l’on prend trop facilement pour acquis : être à l’écoute.
j’ai tenté de l’allumer
le ciel ne fonctionne plus
je branche
la télé
p 60
C’est tendre, c’est beau, c’est digne.
J’ai beaucoup aimé !