Je n’aime pas sortir, prendre l’air ou me promener. Je ne sais pas quoi faire de mon corps à l’extérieur lors je reste chez moi et je travaille. Je peins.
Peter Wolf 1990
Résumé
Sophie Pointurier est enseignante-chercheuse, traductologue (université Sorbonne-Nouvelle), spécialiste du langage des signes. Elle signe avec La femme périphérique son premier roman et nous entraine dans le milieu de l’art. Alors que la biographie de Peter et Petra Wolf est en cours d’écriture et qu’une grande exposition de leurs œuvres se prépare au MET (New York), une polémique se fait jour : Peter a complètement disparu ! Le directeur du MET demande une enquête … Hilary Brown, journaliste au Vanity Fair français, qui prépare un numéro spécial sur le design en RDA, décide, elle aussi, de mener l’enquête… mais tout accuse Petra !
Mon avis
On voyage beaucoup dans ce roman de Berlin Est à Berlin Ouest, de New York à Paris les nombreux protagonistes mènent l’enquête. La disparition de Peter mobilise toute les énergies et Petra, connue mais femme de l’ombre, est plus froide et exécrable que jamais. Tous les personnages servent cette intrigue surprenante.
L’autrice brasse plusieurs thématiques intéressantes, l’histoire de la RDA, la chute du mur, l’art et le pouvoir politique. Mais c'est la place des femmes dans l’art qui m’a attirée dans ce roman offert pour Noël.
Au-delà de l'enquête que j'ai trouvé un peu difficile à suivre. En effet, on assiste à de nombreux allers-retours historiques, les personnages sont nombreux et les liens complexes entre chacun d’eux. Je me suis parfois ennuyée dans des chapitres un peu longs mais, même si j’ai pensé avoir résolu l’énigme assez tôt, j’ai poursuivi ma lecture avec curiosité jusqu'à la fin de cette aventure. Surprenante intrigue !
C’est bien écrit, fluide et j'ai passé malgré ces longueurs un bon moment de lecture.
Extraits
Les interviews qu’il avait données avec ses collègues implantaient doucement l’idée que Petra n’avait pas pu travailler seule… C’était le moment d’entamer une démarche didactique d’envergure pour expliquer la réalité de l’art féminin ou « l’impossibilité que Petra ait pu y arriver seule, sans Peter. L’idée géniale était d’installer le doute, sans bla-bla politiquement correct. Page 200
Candy compris que Peter n’était ni l’un ni l’autre, ou plutôt parfois l’un, parfois l’autre. Il trouvait son équilibre dans la segmentation et la recomposition permanente de son être. Page 329