Retraits ; Jean Antonini (2023)

Aujourd’hui, l’écriture et la vie m’ont finalement permis d’approcher le sentiment de ma propre absence. Page 62

Assise dans le train de retour vers mon sud, je termine Retraits de Jean Antonini. Les haïbun ne sont pas ma préférence de lecture. D'ailleurs je suis assez nulle dans ce style d'écriture. Mais là je suis complètement conquise. C'est vrai, c'est tendre, c'est émouvant et quand on connait Jean, c'est lui !
L'auteur, poète haïjin de renom, une référence nationale dans le domaine de la poésie courte japonaise, fondateur de l’association francophone de haiku (AFH), nous livre en 61 haïbun des morceaux de sa vie, de ses interrogations, de ses turbulences, de ses douleurs.

Le haïbun est une forme hybridée où se croise et narration et poèmes, flux de la prose et roc du haïku. Délier délicatement la lange pour faire entendre la caresse qu’elle glisse sur le monde. page 13

Je me suis régalée à lire ce recueil, et j’ai vraiment aimé toutes ces bribes de vie, toutes ces confidences proposées à ma lecture.

Je ne vais partager qu’un seul haiku, celui de la page 96 sans aucun autre commentaire que de vous recommander de vous plonger dans la lecture de ce beau recueil.

Représentation –

rendre présent aux yeux

quelqu’un d’absent

page 96