L'homme gagne sa liberté non pas en travaillant, mais davantage en créant, et surtout en se confrontant à la pluralité, en ayant le courage de dire ce qu'il pense, quelles que soit ses chances d'être véritablement entendu, comme le veut la fragilité des affaires humaines.
Passer une partie de la soirée à la découverte de Hannah Arendt, découvrir ses idées, ses textes, ses pensées et trouver qu'aujourd'hui tout cela prend du sens.
Née en octobre 1906, la philosophe Hannan Arendt est morte en décembre 1975, à l’âge de 69 ans d’une crise cardiaque après le dîner chez elle à New York (elle avait déjà eu une crise cardiaque en mai 1974).
Devenue une référence incontournable dans l’étude de pensée politique, elle a beaucoup travaillé en particulier sur les totalitarismes, sur les concepts de démocratie, de liberté et d’autorité. Plaidant contre la modernité de son époque, qui déshumanise, elle voulait retrouver l’espace public de l’Antiquité pour exercer au mieux la citoyenneté politique. Elle définissait le totalitarisme comme une rupture historique : « Le totalitarisme transforme toujours les classes en masse, substitue au système les partis, déplace le centre du pouvoir de l’armée à la police, et met en œuvre une politique étrangère visant à la domination du monde. » (1951).
In http://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20151204-hannah-arendt.html
Très jolis mots qu'Hannah Arendt écrivit en mémoire de son ami, le philosophe Hermann Broch.
Mais comment vit-on avec les morts ? Dis
Où est le bruit qui trahit leur présence
Comme le geste, quand par lui conduits
Nous souhaitons que la proximité même se dérobe.
Qui sait la plainte qui les éloigne de nous ?
Qui tire le voile sur le regard vide ?
A quoi nous résigner à leur départ,
Et revoilà le sens qui réapprend à survivre.
La sensation d’être retournée est comme le poignard que l’on retourne dans le cœur.