Cela fait quelques temps que je vois ce livre de poche aux couleurs et design serviette de table dans les librairies. J’ai hésité à l’acheter car le titre un tantinet désuet ne me plaisait mais il revenait sans cesse à mon esprit. J’ai donc craqué pensant bien que ce serait une lecture facile !
Et bien m’en a pris car voila un petit bouquin bien écrit qui parle de la vie, et des vivants. Un petit livre frais sans prétention qui fait du bien.
Résumé
Au fil de chapitres courts Aurélie Valognes raconte l’évolution de Ferdinand, vieil hypocondriaque de 83 ans, acariâtre, bourru qui adore agacer ses voisines en faisant des actes par très gentils. Son unique passe temps : les éviter ! Pris à son propre piège et en total désaccord avec la concierge de l’immeuble, il va devoir s’humaniser s’il ne veut pas que sa fille l’envoie en maison de retraite.
Mais lorsque Daisy, sa chienne disparaît, le vieil homme perd définitivement goût à la vie jusqu'au jour où une fillette précoce (Juliette) et une mamie geek (Béatrice) de 92 ans forcent littéralement sa porte, et son cœur.
Mon avis
Même si Mémé dans les orties est bourré de clichés, même si certaines situations sont grotesques (la voisine qui meurt, l’arrestation, le chien qui disparaît), j’ai pris grand plaisir à suivre les aventures de ce vieil homme boudeur qui finit par s’adoucir au fil des chapitres.
La galerie de portraits est fantastiques, des plus jeunes aux plus vieux, des gentils aux bourrus, tous concourent à créer une ambiance de solidarité et de voisinage fort sympathique.
Ce petit livre est un régal à lire. C'est beau, frais, drôle, triste par moment puisque l'on parle de la solitude des personnes âgées. Aurélie Valognes nous offre un point de vue espiègle et complètement décalé sur le sujet délicat de la vieillesse et on se régale à suivre un épisode de la vie pas vraiment tranquille de ce grand-père.
Donc, si vous avez un petit moment, passez-le avec Ferdinand et ses voisines. La visite vous enchantera !
NB : Faut pas pousser mémé dans les orties, tout de même !!
Extraits
Son antipathie est devenue une seconde nature, un art de vivre, de survivre même. Oui, survivre, car Ferdinand accepte mal de vieillir. Solitude, déchéance du corps : tout cela le tue à petit feu. p. 54
On dit qu’on devient adulte quand on prend conscience qu’on doit mourir un jour. Pour moi, ça a été à six ans, à l’âge où l’on apprend à lire et à écrire, pas à compter les personnes qui manquent. p 110
Sa vie s’est arrêtée quand sa femme l’a quitté. Louise dirait qu’elle s’est arrêtée des années avant, au départ de Marion, ce moment où les couples réalisent que sans leur enfant ils n’ont plus rien en commun. p 157