Je ne suis pas vraiment fan de Marc Chagall (1887-1985) mais j’aime beaucoup les grandes pièces et les espaces de l’hôtel de Caumont à Aix. Et puis il ne faut jamais rester sur un premier avis, n'est-ce-pas ?
Les toiles bibliques de Marc Chagall ne me procure aucune émotion et même m’ennuient un peu bien que ses bleus soient assez exceptionnels. J'avais vu en 2007 une expo sur cet artiste intitule Entre ciel et Terre à la Fondation Pierre Gianadda à Martini en Suisse mais j'avoue ne pas me souvenir des émotions du moment.
Je dois avouer que cette expo organisé en 7 sections m'a complétement réconciliée avec Marc Chagall. J'ai découvert des œuvres d'une grande beauté, d'une grande sensibilité quoique qu'onirique et irréelle.
Quelques prêts exceptionnels provenant du monde entier enrichissent l’expo comme l’Arlequin qui vient du Taisei Corporation de Tokyo ou encore Les Amoureux au poteau de la collection Odematt.
C’est à l’occasion de son installation dans le sud de la France que Marc Chagall s’est essayé à diverses techniques telles que le collage, la céramique, la sculpture ou encore le vitrail pour experimentre la tranparence.
Quelques toiles sont présentées avec leurs esquisses et d'autres non jamais été exposées au public comme les collages que Chagall utilisait pour ses travaux préparatoires puis pour réaliser de grandes toiles.
Le renouvellement a été le moteur de sa vie d'artiste et d'homme... il est quelque part une leçon de vie.
Après la magnifique expo sur Nicolas de Stael, l’hôtel de Caumont présente une très jolie expo montrant les oeuvres de Marc Chagall autrement ou en tout cas d’une façon peu commune. Une belle performance pour ce musée que j’affectionne tout particulièrement. A noter que Marc Chagall, comme tant d’autres peintres, est venu chercher dans le sud de la France cette lumière méditerranéenne si inspirante et emménagera en 1966 à Saint-Paul-de-Vence où il s’éteindra en 1985.
A voir jusqu’au 24 mars 2019....
La couleur doit être pénétrante comme lorsque l’on marche sur un tapis épais.