La lecture, l’effet internet et les réseaux sociaux, les voyages m'accompagnent depuis quelques années sur la route de la vie mais impossible de dater exactement mon engouement pour le haïku d’autant que je suis fâchée avec les dates. Disons que cette rencontre a eu lieu il y a cinq ou six ans et c’est par curiosité pour l’art japonais et la sagesse orientale qu’au fil de mes recherches et de mes lectures, je suis arrivée à cette jolie forme de poésie fluide, rapide, épurée. Pour progresser dans mes écrits et évoluer dans ce domaine de la poésie courte japonaise, j’ai adhéré à l’Association francophone de haïku.
Cette association a été crée en 2003 par (les poètes) Dominique Chipot, Daniel Py et Henri Chevignard. Ses adhérents proviennent d’une quinzaine de pays. Outre le développement et la promotion des haïku, l'association édite 4 fois par an une revue appelée GONG qui publie des dossiers thématiques, des notes de lecture et des événements d’actualité concernant les autres associations en particulier canadiennes et des haïku soumis par les adhérents.
Avant de commencer à écrire des haïku, j’en ai lu, j’en ai lu beaucoup, des haïkus contemporains mais aussi et surtout des haïku de Maîtres anciens japonais. J'ai essayé d'en comprendre l'esprit. Et puis, je me suis lancée dans mon premier blog (Mon intime sein). Cela répondait à un besoin d’exprimer ma douleur devant un problème de santé.
J’écrivais pour moi mais aussi pour partager un vécu, un besoin de sortir de la maladie. Puis, petit à petit, et avec une meilleure compréhension de ce qu’est un haïku j’ai écrit mon ressenti, mes états d’âme. J’évolue vers un détachement. Si au début je gardais ma production pour moi et quelques abonnés de mon mon blog, j’ose maintenant publier dans les réseaux sociaux.
J’ai donc assez naturellement proposé quelques productions au comité de lecture de la revue Gong et j’ai eu l’immense joie de découvrir mon premier haïku publié dans la revue 63 p47.
photo de mes seins
pour ne jamais oublier
au loin l’orage
Je suis ravie et honorée de me retrouver parmi les nombreux haïjin de cette intéressante revue. Cela m’encourage à persévérer et c’est avec humilité que je remercie Mme Geneviève Nickolay, présidente de l’association, et le comité de lecture pour leur lecture et leur confiance.