Résumé
Faye vit dans un monde privilégié, beaucoup d’argent, une belle maison, des gouters entre copines du même niveau social. Mais elle n’est pas heureuse et finit par se rendre compte que Jack, son mari, pour lequel elle a mis sa vie entre parenthèse, n'est pas celui qu'elle croit. Apres la naissance de Julienne, leur relation change, Jack ne l’aime plus et demande le divorce. Humiliée, sans un sou, obligée d'abandonner richesses et statut social, elle va repartir à zéro et effacer l'humiliation subie. Elle va tout mettre en place de façon machiavélique pour lui faire payer et se venger de cet homme sans aucun scrupule.
L’espoir est une drogue puissante.
Mon avis
Camilla Lackberg est un de mes auteurs préféré et j’ai lu tous les opus de sa série policière.
J’attendais donc ce Lackberg avec une certaine impatience pensant poursuivre les aventures d'Ericka et Patrick, les principaux héros des polars nordiques de l’auteurmais j’ai été totalement surprise par La cage dorée. L’auteur surfe ici sur la vague féministe.
J‘ai vite été happée par ce thriller addictif, facile à lire. L’intrigue est menée à la façon Lackberg donc avec brio. La lecture est fluide, agréable et le roman est bien construit. Le vocabulaire cru, le ton parfois glaçant, les allusions sexuelles, contribuent à donner une image très sombre à cette histoire. Heureusement le personnage de Faye, rattrapée par son passé, et une belle amitié féminine donnent un peu de couleur et d’espoir à ce roman bien noir.
Je regrette toutefois que la relation homme-femme soit un peu caricaturale. Je regrette aussi que l’auteure ait chargé jusqu’au bout de personnage déjà ignoble de Jack. J’ai d’ailleurs eu du mal à accrocher à autant d’ignominie.
Il ne s’agit pas là du thriller de l’année mais d’un roman qui se lit facilement, rapidement au soleil sur la chaise longue.
Il semblerait que ce soit le 1er d’un dyptique, attendons donc le deuxième !
Extraits
Le problème principal des gens, je le comprenais, était de projeter sur les autres leurs propres chagrins. De vouloir les partager. Ils imaginent que parce qu’on a le même ADN on va automatiquement éprouver du chagrin dans les mêmes situations. Le chagrin n’est pas plus facile à supporter juste parce qu’on le partage, au contraire, ça le rend plus pénible. p 102
Elle sentit la noirceur familière sourdre par tous les pores de son corps, la noirceur qu’elle n’avait jamais réussi à oublier. p168
Sa cage thoracique montait et descendait, son visage était gris cendre et sa peau se tendait sur son crane. Elle était si petite, elle avait fondu si vite. p 301