Résumé
Et voilà un autre roman de la rentrée littéraire 2019 !
Paul est écrivain et trouve son inspiration dans son histoire familiale et son enfance ce qui ne plait pas du tout à ses 9 frères et sœurs qui l’ont banni de la famille, lui et ses enfant. 27 ans plus tard, trois d’entre eux organisent des retrouvailles chez Paul dans sa maison en Provence. Tous sauf un répondent présent, frères, sœurs, enfants, petits-enfants et même ses ex-femmes. C’est l’occasion de se voir, se revoir, faire connaissance.
L’heure des explications autait-elle sonnée ?
Mon avis
Il faut s'accrocher pour s’y retrouver avec tous ces personnages !
Beaucoup de prénoms, entre les 9 frères et sœurs, les enfants, les ex-femmes, les neveux et les petits-enfants, il est difficile de placer chacun à la bonne place mais cela contribue à créer l’esprit de famille au cours d’un repas familial qu’on a tous connu. Lionel Duroy a pris l'option de faire parler Paul, un des frères, écrivain. Par sa voix, il a l’habileté de nous faire ressentir les émotions ressenties dans un repas de famille où l'ambiance est parfois tendue. Il a su trouver les mots justes pour évoquer des souvenirs douloureux que chacun essaye d’expliquer, de réparer, en évoquant les infidélités, les passions, les ruptures. Il nous amène petit à petit à découvrir comment une histoire familiale difficile, des maladresses peuvent polluer la vie d'adulte. Il y parle de résilience et de paix retrouvée.
J’aime beaucoup l’écriture et le style fluide de l’auteur. Bien qu’il n’y ait pas de chapitre j’ai complètement plongé dans cette histoire familiale qui par certains côtés me rappelle la mienne avec tous ses non-dits, ses rancœurs, ses petites jalousies. Nous étions nes pour être heureux, la vie en décide parfois autrement !
Joli moment de lecture pour ce roman qui rappelle par son unité de lieu, de temps et d’action, les pièces de théâtre classiques.
-Mon papa dit Coline, en lui caressant furtivement le dos de la main.i
-Tout va bien ma chérie, ne te fais pas de soucis.
p 216
-Mon papa dit Coline, en lui caressant furtivement le dos de la main.
-Tout va bien ma chérie, ne te fais pas de soucis.
p 216
Extraits
L’écriture a ce pouvoir, comme le rêve, de ranimer des sentiments qu’on croyait éteints, au point de nous tirer des larmes, parfois, et même de nous pousser a des gestes inconsidérés comme de rappeler telle ou telle personne dans la minute, ou encore de lui écrire une lettre enflammée. Paul p 35
Oui je crois que la vie a un sens et qu’il dépend de chacun de d’entre nous de le découvrir. Enfant tu marchais vers la lumière et tu t’es laissé détourner du bon chemin, voila ce que je crois. Anne-Cécile p 91
Au moment ou nous écrivons, ce n’est pas la vérité factuelle que nous cherchons à établir, mais à restituer l’effet qu’a produit sur nous tel ou tel évènement- parce que cet effet continue d’opérer à chaque instant de notre vie d’adulte. A chaque instant. Paul p 159
Quand on vous écoute, avait justement constaté David, on comprend que vous n’êtes pas encore guéris de votre enfance. David p 220