Résumé
Bénévole de l’Association « Lire pour en sortir », j’ai lu ce livre pour en parler aux détenus, partager avec eux et pour la rencontre auteur qu’il y aura lieu en fin de mois dans la maison d’arrêt de mon lieu de résidence. Je ne l’aurais pas forcement acheté dans un autre contexte.
Ghjulia Boccanera alias Diou, détective privée, accepte d’enquêter sur le meurtre d’un jeune Erythréen, en parallèle de l’enquête de police menée par son ex-compagnon. Elle accepte par amitié de procéder également à la recherche de la disparition de Mélody.
Ses recherches et ses différentes rencontres vont la mener sur la route des réfugiés qui passent par la frontière italienne tentant de rejoindre l’Angleterre.
... quelques slips slips sèchent sur la corde à linge (In https://www.google.fr/search?q=toits+duvieux+nice+&tbm=isch&ved=2ahUKEwiz8fnvxJDnAhWQw4UKHX73BGMQ2-cCegQIABAC&oq=toits+duvieux+nice+&gs_l=mobile-gws-wiz-img.3..30i10.45474.53621..54545...0.0..0.163.2858.7j19......0....1.........35i39j33i10j0j0i8i30j0i30j35i304i39j0i13.8tZGbQpNVCY&ei=vcAkXvOeKpCHlwT-7pOYBg&bih=666&biw=1024&client=safari&prmd=minv&hl=fr-fr#imgrc=6F5nkg003HtfgM
Mon avis
Ce roman se passe à Nice et dans la haute région niçoise. C’est le côté très agréable de cette histoire, je suis en pays connu et chaque description me renvoie à mes souvenirs.
Diou, personnage que l’auteure a voulu brute de décoffrage, au vocabulaire niçois coloré, ne m’a pas convaincue. Et malgré un coté sympathique, je n’aime ni sa façon de parler un peu vulgaire ni son comportement. Et si les premières pages m’ont fait sourire avec Scorsese, le chien qu’elle garde pour dépanner ses amies, j’ai trouvé l’intrigue fade, cousue de fil blanc sur un sujet grave et très actuel. Parmi les autres personnages, j’ai particulièrement été touché par Ferdi, le SDF muet et Amédée, le voisin courageux. A travers l’intrigue policière, l’auteure aborde les thèmes de l’immigration, l’extrémisme, la tolérance, l’amitié mais aussi de la résilience.
La narration à la première personne est un peu fade, le style humoristique frôle la vulgarité. Le vocabulaire simple et les dialogues légers rendent la lecture facile et rapide. Les chapitres sont séparés par une voix off (en italique dans le texte) qui raconte l’histoire intéressante d’une famille de réfugiés protégée par de braves gens dans la région de Breil en 1943. Deux histoires qui finalement se font écho.
Roman noir à découvrir si vous avez envie d’une lecture historiquement intéressante qui se passe dans la région niçoise. L’auteure d’ailleurs s’est appuyée sur la thèse de Jean louis Panicacci Les juifs et la question juive dans les Alpes maritimes de 1939 à 1945.
Extraits
Mais à chaque fois, je pense à Nunzia, ma grand-mère venue à Nice à l’âge de neuf ans pour travailler comme bonne à tout faire dans une usine de peinture. Elle ne venait pad de si loin, juste d’Ombrie, et elle était accompagnée de ses frères et sœurs. Mais elle crevait de faim dans son village italien et venait chercher une vie, la vie, en France. p 145
Vous étiez le vieux monsieur d’à côté, un peu timbré avec sa photo qui ne voulait pas rester accrochée au mur. Un jour vous m’avez sauvé la vie. Et puis vous êtes mort. Mais avant tout ça, vous aviez décidé de me confier votre histoire. Vous avez fait ca aussi bizarrement qu’à votre habitude. J’ai réussi à ouvrir le tiroir, et j’ai libéré Ange, Tonino et Rachel. p 245