J’ai déjà lu un livre de Sandrine Colette, livre que j’ai aimé, aussi je n’ai pas hésité à acquérir celui-ci pour une lecture au bord de l’eau sur les plages de Corse.
Résumé
Sandrine Collette livre, avec ce nouveau titre, les réflexions et les états d’âme de Clémence qui après avoir trouvé la force de quitter son mari à la suite de maltraitances, se réfugie dans une petite maison située dans une petite ville. Et c'est là où tout commence et tout se termine...
Mon avis
Sandrine Collette brosse avec justesse, dissèque avec finesse l’âme humaine, celle de Clémence, celle de Thomas (l’ex-compagnon, maltraitant et pervers) et celle de Gabriel (le compagnon de route). Cependant aucun suspens, tout est dit par l’auteure dans ce roman noir et intimiste. L’histoire de maltraitance et de femme sous emprise est tellement caricaturale que je n’ai pas accroché. Les personnages ne m’ont pas ému sauf Gabriel qui possède des valeurs auxquelles j’adhère. Si la volonté de l’auteure était de démontrer la force qui existe en chacun d’entre nous pour surmonter les épreuves, ce livre m’a laissé sur ma faim, avec des passages improbables et parfois un peu longs, qui font parfois remplissage. Quant à la fin, je n’ai pas aimé du tout cette façon rapide de clore le sujet.
Bien entendu, cela n’enlève rien à l’écriture aiguisée, percutante de Sandrine Colette.
Il s’agit donc tout de même d’un plaisir de lecture pour un sujet qui me laisse sans émotion. Il m’a manqué un petit quelque chose en plus pour être conquise.
Donc pas vraiment un coup de cœur.
Extraits
La vieille dame n’est pas si vieille. C’est sa façon de marcher – à petits pas, un peu courbée, qui donne le sentiment de toute l’usure du monde. Page 87
Cela fait des années que cette colère grandit, silencieuse, sourde au fond du ventre et de la gorge de Clémence. Chaque humiliation minuscule s’agrège aux autres, créant un enchevêtrement pensées mauvaises, un tas qui croit inexorablement à la façon des décharges au faite desquelles des grues déversent les unes après les autres des milliers d’immondices et de saloperies. Page 103
Il ne faut pas lâcher ça, Clémence, il ne faut pas dire que ce n’était rien. C’était le premier pas, c’était le plus difficile. On ne t’avait pas dit qu’il y en aurait mille autres après, c’est tout. Mais celui-là, tu l’as eu. Tu l’as fait. Page 110