Le nouveau collectif des Edition Graines de vent, KIGO, les 72 saisons du Haïku, dirigé par Hélène Phung, est arrivé dans la boite aux lettres un peu après Noel. J’étais impatiente de découvrir cet ouvrage dans lequel on peut retrouver quelques unes de mes propositions. Hélène a su pendant une année entière, animer ce collectif avec bienveillance. Elle explique au lecteur que le calendrier japonais comprend les 4 saisons (Printemps, été automne hiver), que chaque saison est divisée en 24 périodes (Sekki), lesquelles sont également divisées en 72 Kô de 4 ou 5 jours ayant chacun un nom ou KIGO.
Ce sont ces 72 kô que propose de decouvrir Hélène Phung à travers ce joli voyage au fil des saisons, agréablement illustrés par les poètes haïjins francophones et les dessins de 13 d’entre eux.
Je me suis attachée à proposer un haiku par Kô soit 72, ce qui représente un gros travail de persévérance mais aussi un grand plaisir d'écriture sur des thèmes imposés. J'ai consigné tous ces poèmes dans un carnet dédié.
Je suis honorée de découvrir qu’Hélène en a retenu 10 pour printemps, 10 pour été, 5 pour automne et 5 pour l’hiver. Un chapitre est consacré aux moments importants et sacrés qui rythment la vie des hommes comme le Sakura, la chasse aux feuilles rouges, la chasse aux lucioles, ou encore les pluies ou la migration des oiseaux
fraicheur du matin
un chant d’oiseau inconnu
dans le grenadier
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fenêtre du soir
deux chardonnerets sautillent
dans l’herbe fraiche
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premier givre
sous le voile du ciel
les frissons des bambous
Outre le fait qu’il s’agit d’un très bel objet en papier glacé avec une jolie couverture de Martine Le Normand, Hélène nous offre avec cette anthologie non seulement un calendrier perpétuel mais également un saïjiki qui témoigne du temps et des bouleversements climatiques. C’est un espace zen dans lequel j'ai beaucoup de plaisir à me promener...
A commander ici
dimanche de Pâques
les feuilles des érables
et le silence
Jean Antonini (p 38)
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montagnes neigeuses –
mille bourgeons blanchâtres
floconnent en vallée
Hélène Phung (p 44)
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pleine lune
au cœur du cosmos
le soleil
Benoit Robail (p 83)
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pluie fine
mes pensées éparses
à la fenêtre