Vous allez dire, encore des haïkus !
Ce petit recueil au titre interpelant de Christian Cosberg vaut qu’on s’attarde un moment sur la jolie balade qu’il propose. Ce haïjin bien connu du milieu du haïku rend hommage à son ami Giordano. Il sait charmer le lecteur par son sens aigu de l’observation, sa délicatesse de mots, sa bienveillance intellectuelle.
Giordano Genghini a traduit en italien tous les haïkus du recueil.
Dans un recueil il est très difficile de faire un tri et c’est forcément avec ma sensibilité que j’en propose quelques-uns que j’ai vraiment aimé.
midi
le soleil a déjà mis
les pieds sous la table
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marchand de sable
la nuit me donne
du grain à moudre
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cigales
la colline chante
à tue-tête
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ciel noir
un vol de corneilles ramène
le soir sur son dos
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cormoran
mon regard vole
à ses côtés
&&&& et un dernier, vraiment magique !
pas de barrière
la maison n’est gardée
que par des fleurs
Je vous laisse découvrir la traduction en italien…
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Sans majuscule ni ponctuation, les haïkus de ce recueil charment et emportent !
Pour saluer Giodano trouve sa juste place dans ma bibliothèque !
A lire et se délecter sans modération …