Tout le bleu du ciel : Melissa da Costa (2020)

Résumé

Une jolie couverture, une envie de lire un livre qui fait du bien, m’ont incitée à lire Tout le bleu du ciel, chaudement recommandé par mon entourage.

Le thème est rude car l’auteure nous fait partager les derniers mois d’un jeune homme atteint de la maladie d’Alzheimer précoce. Afin d’échapper à son protocole de soins et à l’insu de tous, il organise un road trip dans les Pyrénées avec une jeune femme, elle aussi pétrie dans un passé douloureux. Le cadre est posé, reste un univers poétique, des descriptions de paysage à couper le souffle d’un sud-ouest qui me rappelle mon enfance.

Mon avis

J’ai eu du mal à entrer dans cette histoire un peu lente par rapport à ce que je lis habituellement et pour tout dire, j’ai même failli abandonner. Les description sont longues, les personnages lents que ce soit Emile ou Joanne mais au fil de la lecture je me suis habitué à ce rythme. Je me suis attachée à ces deux personnages d'un charisme et d'une générosité profonde, qui ne se jugent pas mais s'écoutent et s’entraident, à leurs histoires qu’on découvre au fur et à mesure, aux parcours de chacun, à leurs traumatismes. Melissa Da Costa a su trouver le petit truc qui fait qu’on va jusqu’au bout, la petite intrigue qui fait la différence. C’est une belle habilité littéraire sans laquelle j’aurais tout simplement fermé le roman avant la fin. Mais j’ai eu envie d’aller au bout … et je n’ai aucun regret car jusqu’au bout les deux protagonistes nous accaparent et nous entrainent dans leur combat…

Vous l’avez compris, j’ai aimé ce roman, j’ai aimé la capacité de l'auteure à nous raconter une histoire sans mélodrame, sans larmoiements, juste une belle histoire de vie, de fin de vie. J’ai aimé l’écriture bienveillante de l’auteure, remplie d’humanité et d’une grande sensibilité. J‘ai aimé les citations littéraires de Marcel Proust ou Paul Valery.

Tout le bleu du ciel est un roman émouvant, lumineux, rempli de tendresse avec comme thèmes principaux la résilience, la maladie grave et le respect des dernières volontés.

A découvrir...

Extraits

Il a fui ses proches pour cette raison, pour se détacher de ça : les liens, l’attachement, la douleur du départ. C’est plus facile de mourir en présence d’une inconnue qui vous regarde avec bienveillance, c’est plus facile de n’avoir plus rien à quoi se rattacher le moment venu. Mais c’est troublant. Page 150

Si nous pleurons parce que le soleil n'est plus là, nos larmes nous empêcherons de voir les étoiles. Page 509

Je lui ai dit que c’était grâce à elle que j’avais compris ceci, grâce à sa façon de vouloir m’ancrer dans le présent. Je lui ai dit que maintenant, grâce à elle je voyais les étoiles. Page 509

Livre en cours de lecture….

Purgatoire des innocents de Karine Giebel