Résumé
Alice, étudiante en médecine à Paris, revient pour le weekend chez ses parents à Pierre-Perthuis dans le sud de l’Yonne. Elle aime courir en forêt avec son chien. En cette saison d’automne, au bord de la Cure, la jeune femme découvre un cadavre horriblement torturé.
Alice est profondément troublée, tant troublée et obnubilée par ce qu’elle a vu qu’elle désire, elle, aussi trouver l’assassin et résoudre cette enquête qui s’avère compliquée pour les enquêteurs. Le nombre de personnes qui pourraient en vouloir à la victime est aussi impressionnant que la victime est décrite comme une femme impitoyable. L’enquête va se dérouler en parallèle à Paris par la police et dans le Morvan par la gendarmerie.
Mon avis
Dans ce nouvel opus Ce qu’il faut de haine, Jacques Saussey a construit avec précision l’évolution des personnages et le déroulé de l’enquête. Le lecteur avance et essaye de comprendre, comprendre « ce qu’il faut de haine » pour en arriver là. Et c’est vraiment stupéfiant !
J’aime beaucoup la plume fluide et précise de l’auteur, les descriptions remarquables des paysages, les chapitres courts qui donnent du rythme. Construit sur le thème de la vengeance, l’auteur offre un thriller captivant, redoutable, une intrigue bien ficelée, qui se dévore d'une traite.
Petite mise en garde tout de même : certaines scènes sont d’une rare violence dont il faut savoir se détacher pour avancer dans l’intrigue.
C’est le 2eme thriller que je lis de cet auteur. Pas de doute, il a le style, franc, précis, au cordeau que j'apprécie particulièrement.
Livre que je conseille aux amateurs du genre !
https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/jacques-saussey-publie-son-16e-roman-j-aime-bien-ramener-mes-histoires-dans-mon-departement-1034300
Extraits
Depuis le mois de novembre, quand elle revenait chez ses parents pour le Week-end, Alice courait seule avec son chien tous les dimanches matin sans rencontrer âme qui vive. La zone était classée Natura 2000 et la chasse y était interdite, hormis à l’occasion des battues administratives dites « de nuisibles ». Mais, dans ce cas, le raffut de la meute au sortir des voitures suffisait à l’avertir qu’il valait mieux éviter le secteur pour la journée. page 24
— Gendarmerie de Vézelay, j’écoute.
Il se détourna en baissant la voix. Alice était toujours assise sur le rocher, pétrifiée.
— Je vous appelle pour vous signaler que ma fille a trouvé un cadavre au bord de la Cure, près de la Roche percée, à Pierre-Perthuis.
Il entendit les doigts de son correspondant se mettre en action sur son clavier.
— Un cadavre, vous êtes sûr ? Ça ne peut pas être une personne inconsciente ?
Pernelle grimaça à l’adresse de son portable.
— Complètement sûr, oui. page 31
La plupart de gens ne se mettent en colère que derrière un clavier ou face a leur conjointe, leurs enfants ou leur chien. Ou bien ils s’en prennent à eux- mêmes…page 137
En cours de lecture …
Impossibles adieux, de Han Kang (2023)
Editions Grasset