Prix des lecteurs du festival Polar de Cognac
Prix du polar méditerranéen (festival de Villeneuve-lez-Avignon)
Prix Michel Lebrun de la 25ème heure du Mans
Grand prix Gustave Flaubert de la Société des écrivains normands
Prix des lecteurs du festival Sang d'Encre de la ville de Vienne
Trois femmes vivaient dans un village.
La première était méchante, la deuxième était menteuse, la troisième était égoïste.
Je viens de terminer ce très bon polar de Michel Bussi, Bussi que j’ai découvert avec un autre de ses succès Comme un avion sans elle.
Giverny, Monet, les Nymphéas, un cadavre, le chien Neptune, James, la narratrice, la jolie institutrice et la petite fille de 11 ans qui prend des cours de peinture, un mode opératoire surprenant et des détails troublants qui étonneront les inspecteurs chargés de l’enquête.
Le décor est planté pour un savoureux et énigmatique polar, bien ficelé.
Dans son livre, Michel Bussi m'a accrochée avec des chapitres courts et des points de vue qui changent, tour à tour celui des 2 enquêteurs, puis celui des 3 protagonistes féminins de roman.
J'aime beaucoup ce genre de construction qui apporte du dynamisme, de l'anticipation et une certaine frustration. On est convaincus par un point de vue, on a envie d'en savoir plus mais, hop, le chapitre suivant en évoque un autre.
La fin, soignée et argumentée donne du sens à toutes les interrogations qui se sont accumulées au fil du roman et on découvre enfin le "who's who".
Petit rappel
Giverny, petit village où résident environ 500 habitants, est un havre de paix où le peintre Claude Monet a résidé de 1883 à 1926, soit la moitié de sa vie. Il transformera le verger de sa propriété en un grand jardin floral. Amoureux de la nature, il transposera sur ses toiles son propre jardin, son étang, son pont et surtout ses nymphéas dont il commencera une longue série en 1902. Ce sont plus de 272 Nymphéas qui ont été réalisées par l’artiste ; le regard qu’il portait sur ses nymphéas étant chaque fois différent et lui procurant une source d’inspiration inépuisable. "... ce peintre illuminé qui détourna la rivière pour créer un étang et qui s'enferma trente ans pour peindre de nénuphars..." p 481
Michel Bussi nous offre un roman en hommage à Monet, aux impressionnistes, aux Nymphéas et bien évidemment à Giverny, ce petit village de l’Eure coincé entre Normandie et Ile de France, niché dans un méandre de la Seine. J'ai trouvé son écriture efficace et j'ai beaucoup de respect pour le travail de recherche et la précision des éléments géographiques et artistiques.
A lire si vous aimez Michel Bussi, l'art, les surprises et les enquêtes.
A découvrir dans la cas contraire car,
Le crime de rêver je consens qu'on l'instaure
Si je rêve c'est bien de ce qu'on m'interdit
Je plaiderai coupable il me plaît d'avoir tort
Aux yeux de la raison le rêve est un bandit