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Prix Interallié 2016, Prix du meilleur roman français par LIRE 2016, Ed. J'AI LU, 2017

Prix Interallié 2016, Prix du meilleur roman français par LIRE 2016, Ed. J'AI LU, 2017

"Quand les corbeaux se battent c'est signe de grand malheur." prédisaient les Romains et les Grecs....

P 53

Résumé

 

Ludovic est un solide gaillard. Enfant de la campagne, il a quitté la ferme familiale après la mort de sa femme Mathilde, pour s’installer à Paris. Reconverti dans le recouvrement de dettes, il fait face à la misère, à la détresse mais aussi à la violence et la mauvaise foi de l’être humain.

Aurore est styliste et possède sa propre marque de vêtements. Mariée à Richard et mère de deux jeunes enfants, elle appartient au monde huppé parisien. Ils n’ont rien à partager et vivent dans un même ilot d’immeubles. Un événement, anodin en apparence, va les réunir : l’invasion de corneilles dans la cour qui terrifient Aurore.

Repose-toi sur moi est le roman vrai, puissant, frais et léger, sur la France en crise(s)

Hubert Artus in Marianne (08/11/2016)

Mon avis

 

C’est le premier livre que je lis de Serge Joncour. J’ai été agréablement surprise par son style, sa façon de décrire la vie, la société, les relations humaines. Le récit est fluide, accrocheur, addictif, et il maintient dans un état de doute permanent entre le "ça va aller" et "on n'y arrivera jamais".  On est vite happé par la montée en puissance de cet amour dont on a envie de connaitre la chute et on devine une vraie tendresse de l'auteur pour ses personnages. 

Serge Joncour évoque également dans son récit des thèmes de société qui lui tiennent probablement à cœur : le surendettement, les pesticides, la mondialisation, la violence.

Repose-toi sur moi  est donc une belle histoire d’amour, tendre et enveloppante même si la lecture n’est pas évidente. Il donne à croire que le hasard des rencontres fait parfois bien les choses. Toutefois je n’aime pas trop le procédé qui consiste à laisser le lecteur choisir la fin qu'il imagine.

C'est donc une  jolie lecture à lire en hiver sous la couette, mais pas la découverte que j’attendais.

In Paris Match du 16/09/2016

In Paris Match du 16/09/2016

Résumé

Quand d'un coup on s'embrasse, c'est que vraiment on n'en peut plus de cette distance, même collés l'un à l'autre on a la sensation d'être encore trop loin, pas assez en osmose, de là vient l'envie de se fondre, de ne plus laisser d'espace. p 167

Il n'est pas explicable ce besoin qui vient parfois de sentir l'autre, ne serait-ce que son parfum, ce désir de l'avoir tout près, de le respirer. p 279

L'inconvénient de paraître aussi solide c'est que les autres ne s'étaient jamais inquiétés pour lui, on l'avait toujours cru fort. Depuis toujours on avait présumé qu'il survolait tout, que cette autorité qu'il avait sur les autres en classe, elle s'appliquerait à tout, qu'il se devait de devenir adulte un peu plus tôt que les autres, et de ne se laisser impressionner par rien. p 332

C'est un choix démesuré de quitter la personne avec qui on vit, avec qui on a des enfants, c'est une décision impossible à prendre, parce qu'elle ouvre sur trop d'abîmes, rompre c'est assumer de défaire son existence mais aussi celle des autres autour, au risque de tout perdre, de les perdre eux-mêmes, au risque de tout déstabiliser. Quitter c'est se redonner vie à soi, mais c'est aussi redonner vie à l'autre, quitter c'est redonner vie à plein de gens, c'est pour ça que les hommes en sont incapables, donner la vie est une chose qu'ils ne savent pas faire. p 493

 

 

 

Le corbeau, oiseau de malheur chez les grecs

Le corbeau, oiseau de malheur chez les grecs

Tag(s) : #Iri's reading
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