Les coïncidences vous prouvent que vous êtes sur la bonne voie.
Résumé
Tout d’abord merci à Lecteur.com de m’avoir envoyé ce livre dans le cadre l’opération Les explorateurs de polar 2019. J’avais un mois pour lire ce polar islandais qui se déroule sur 13 jours.
Einar est journaliste d’investigation au Journal du soir de Reykjavik.
D’abord, pourquoi Treize ?
C’est le temps qui sera nécessaire à Einar, journaliste d’investigation au Journal du soir, pour trouver qui a tué la jeune fille dont le corps profané a été retrouvé dans un parc.
Mais c’est aussi le délai que sa dernière petite amie, banquière recherchée par la police, lui a donné pour la rejoindre à l’étranger et le temps qui lui reste pour décider s’il doit accepter ou pas la direction du journal.
Vallée d'Elidaardalur, (https://stuckiniceland.com/greater-reykjavik/the-icelandic-version-of-central-park-in-the-middle-of-reykjavik/)
Mon avis
J’ai eu du mal à entrer dans cette histoire, ancrée dans une Islande à la jeunesse désœuvrée. Les personnages ont des noms compliqués ce qui ne facilite pas la lecture et oblige à des retours en arrière fréquents. De plus, il y a sans cesse un va-et-vient entre l’ex-petite amie, la direction du journal et l’enquête. Cela m’a paru un peu compliqué à lire mais c’est surement parce que je n’avais jamais lu Arni Thorarinsson.
L’intrigue particulièrement sordide, est, malgré tout, intéressante d’autant qu’elle se situe dans une Islande d’aujourd’hui et nous entraine vers les bas fonds de la drogue et de la prostitution des ado en quête de sens. J’ai toutefois trouvé que l’investigation faite par les journalistes est décalée par rapport à l’enquête de police. Les entretiens des journalistes avec les suspects sont irréels, de même que le deal entre police et journalistes. Pour autant, j’ai aimé les chapitres courts, le vocabulaire précis et la construction même si je n’ai pas compris les passages de l’interrogatoire de Gunnsa, en italique dans le texte, qui reviennent comme un fil rouge à chaque changement de chapitre. .
Treize est un bon thriller qui aurait pu se situer à Londres ou à Marseille. Passé les 100 premières pages, il devient addictif. J’ai apprécié les personnages attachants, le style direct et le rythme saccadé qui donnent à l’ensemble une dynamique intéressante. Le dénouement que je n’ai pas vu arriver, est amené avec subtilité.
Arni Thorarinsson m’a convaincue. J’ai passé un bon moment de lecture et je vais essayer de mieux connaître Einar en lisant un autre ouvrage de cet auteur.
A découvrir sans modération !
Extraits
Ce qui est souhaitable est parfois impossible. Il arrive que nous soyons face à une alternative où les deux options sont aussi mauvaises l’une que l’autre. Il nous faut alors choisir le moindre mal. C’est là qu’entre en scène la concession. Mais si nous sommes persuadés d’avoir fait le choix le moins mauvais, alors conviction et concession deviennent une seule et même chose. On trompe la main droite avec la main gauche. p 157
Les générations se gênent les unes les autres au point d’entrer en conflit. Et il est très difficile de tirer des leçons du vécu des autres, on n’apprend que par sa propre expérience. p 253