Diane Descôteaux est une haïjin dont la réputation n’est plus à faire. Elle anime des ateliers d’écriture dans la jolie province de Québec au Canada et est lauréate de nombreux prix internationaux. Maelstrom est le titre de son dernier recueil et il est très agréablement préfacé par Pascale Senk.
Quel est donc ce tourbillon, de quoi a voulu parler Diane dans ce nouveau recueil ?
Au travers de six chapitres relatifs à notre monde en ébullition, l’auteure nous transporte dans sa vision du monde et nous offre des haïkus et des senryus lourds de sens dans son style si particulier, l’humain étant toujours au centre de son écriture.
Diane évoque ainsi ce qui l’anime entre pandémie, attentats et guerres …
Ah ! toutes ces fleurs
preuve criante de vie
et vous mes douleurs
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des salves de plomb
entre une kalachnikov
et quelques crayons
Elle nous emmène dans ses souvenirs de voyage…
parmi les nuages
se cache le Mont Rainier
un si long voyage
… et partage son goût pour la musique de Pink Floyd à Serge Fiori
salle surchauffée –
sur un morceau de Pink Floyd
voisine inspirée
En fin de son recueil, elle nous délecte avec des haïkus tous azimuts comme un « Maelstrom ».
qu’est-ce que ce gris
dans son regard Maybelline –
la lune sourit
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samedi les fesses
chez la masseuse du coin –
dimanche à la messe
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dessins et portraits –
sous les aiguilles et l’encre
mon bras disparait
Ce recueil est un bijou avec une belle présentation, une police d'écriture que j'aime beaucoup, un format très agréable. C'est une belle découverte de Diane avec qui je partage l’amour des mots, de l’écriture et, bien sûr, l’amour du haïku.