Résumé
Cette année pour son 33ème roman, Amélie Nothomb nous propose un « Impossible retour » au pays du Soleil Levant, le pays de son enfance, le pays où elle aurait tant aimé vivre. Elle avait choisi d'y vivre à l'âge de 21 ans, ce fut l’échec dont elle parle dans "Stupeur et tremblements".
Pep Benoni, son amie photographe, curieuse et pétillante, gagne un aller-retour en avion pour la destination de son choix. Elle choisit le Japon et, en mai 2023, elle demande à Amélie de l'accompagner, elle accepte mais elle est terrorisée à l'idée de ce retour au Japon… Elles vont faire un périple nostalgique entre Kyoto, Tokyo et Nara…
Mon avis
C’est une tradition, chaque année je me régale à l’avance du livre de la rentrée littéraire d’Amelie Nothomb. Et j’aime ce rendez-vous avec la romancière au chapeau noir. Cette année les 155 pages d’autobiographie de l’auteure m’ont transportée dans le souvenir de mon voyage au japon. Tout y est, le tourisme, la gastronomie, l’autodérision, l’amitié, la résilience …
Dans ce nouvel opus, Amélie Nothomb nous plonge au cœur d’un voyage émouvant au Japon, où chaque lieu visité ravive des souvenirs (et les miens aussi) et des blessures du passé. Elle nous parle de ce Japon qu'elle aime profondément, de sa culture, de ses traditions, de l'évolution du pays. Elle nous parle de ce pays où le respect est essentiel alors que son européenne d’amie n'en a parfois que faire. Avec une écriture toujours aussi élégante et recherchée, l’auteure se livre, parle de ses craintes, de ses joies. L’impossible retour questionne l’idée même de retour et sur l’impossibilité de revenir en arrière. On ne refait pas l’histoire. Ce voyage est un vrai « pèlerinage » à travers les souvenirs étayés par ses références littéraires Nietzche ou Huysmans.
Comme dans chaque opus, le jeu est de chercher les mots champage et pneu.
Au final, j’ai bien aimé ce livre simple, touchant d’une Amelie à la plume toujours aussi acérée.
In https://atlantico.fr/article/decryptage/limpossible-retour-damelie-nothomb-rentree-litteraire-livre-Laurence-Biava
Extraits
Le Japon est mon premier échec amoureux et chaque fois que j'y reviens, je revis ce coup de foudre et le constat que je n'y arrive pas. page 74
Le Fuji est en grève où que nous nous arrêtions. Des amoncellements de nuages accrochés à la montagne nous narguent là où nous devrions contempler l’image de la beauté même. Page 96
Dimanche, jour dévolu au vide. Le vide au Japon n’est pas ce qu’il est chez nous. Ici le vide c’est la merveille, c’est ce que l’on cherche. Le vide c’est l’occasion de vivre enfin. Page 112
Il y a peu d’ivresse qui valent la lecture d’un roman que l’on croirait écrit pour soi. Page 108
Les voyages sont des espaces privilégiés pour lire, je l’ai constaté tant de fois. J’aime ne pas avoir d’autres ancrage que le livre. Page 108
En cours de lecture …
La nuit des fous ; d’Anouk Shutterberg
Recamier noir (2024)