Getsuyoubi no Matcha Cafe / 月曜日の抹茶カフェ
Traduit du japonais par
Alice Hureau
Après Un jeudi saveur chocolat, Un lundi parfum matcha est le 2eme roman que je lis de Michiko Aoyama, cette autrice et journaliste japonaise. Traduite dans le monde entière, elle est régulièrement sélectionnée pour les prix des libraires au Japon.
Résumé
Michiko Aoyama, journaliste et autrice japonaise, offre avec ce livre un roman choral d’une grande sensibilité qui entremêle mois par mois, 12 personnages, 12 tranches de vie, toutes aussi simples et émouvantes les unes que les autres … A Tokyo, le Café Marble bien à l’abri des cerisiers qui bordent une petite rivière, est propice à la réflexion pour que chacun des douze protagonistes avance dans le chemin tortueux de la vie. L’histoire nous amène entre Tokyo et Kyoto pour un voyage tout en douceur et poésies.
Mon avis
Ce petit roman est d'une douceur exquise, tout en délicatesse et en émotion. Sa construction est divisée en 12 chapitres, chacun étant associé à un mois de l'année et à une courte tranche de vie. Chaque chapitre est relié au précédent avec délicatesse et l’ambiance rappelle un peu celle de Tant que le café est encore chaud de Toshikazu Kawaguchi.
Telle un peintre, l’auteure offre ainsi de magnifiques moments de dépaysement. Il est ainsi question d’amour, d'amitié, d’espoir, de rêves, de promesses. J’aime beaucoup la plume fine et délicate de l’auteure traduite avec élégance par Alice Hureau. J’aime beaucoup le style posé de l’auteur, le vocabulaire simple sans fioriture. Le lecteur est transporté dans un monde de bande dessinée à la Miyazaki. C’est doux, sans aucune violence et cela donne à réfléchir sur l’importance des événements et des relations humaines.
Laissez-vous donc tenter par ce thé matcha dont la saveur séduira, si ce n'est vos papilles, vos pupilles. Un vrai moment de sérénité qui donne à réfléchir sur la beauté mais aussi la fragilité des relations humaines !
In https://japanmood.fr/blogs/le-blog-du-japon/la-ceremonie-du-the-une-tradition-nippone-incontournable
Extraits
C’était un petit commerce isolé aux abords du sanctuaire, sur le chemin longeant la rivière, là où s’arrête la rangée de cerisiers. L’ambiance y était apaisante et le jeune serveur, très serviable. La décoration intérieure et les tasses avaient été choisies avec goût, et bien entendu, le café et le thé étaient excellents. Page 11
Moi, l’avenir ne m’intéresse pas, et tout ce que je possède, c’est le corps qui m’a été donné. Même mon oreille qui entend mal, même ma cicatrice, même ma tristesse passée. La chance et la malchance ne m’appartiennent pas, mais seulement ma vie à moi, ma vie digne. Je n’ai jamais rien possédé et je n’ai pas envie que ça change. Page 134
Selon moi, on obtient ce que l’on désire de la manière dont on l’a prévue, notre rêve ne se réalise pas pour autant. Il s’accomplit quand la réalité dépasse peu à peu nos espérances et qu’on arrive à faire plus que prévu. Page 185
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En cours de lecture …
L’aigle noir, de Jacques Sausset (2022)
Editions Fleuve noir
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